Mon Dieu! Ça fait un bail que je n’avais pas donné de nouvelles ! Comment allez-vous tous et toutes ? À la maison, on tient le coup. Laurent étudie la boulangerie depuis la mi-septembre, à l’École d’hôtellerie de Montréal / Calixa-Lavallée. C’est dur. Ceux et celles qui croient qu’un DEP, c’est facile comme tout… détrompez-vous. Même en boulangerie, c’est ardu.
Si un neurotypique trime dur dans ses études, imaginez un neuroatypique comme Laurent… Heureusement pour Laurent, une psychoéducatrice et un éducateur spécialisé suivent son parcours. Qui plus est, son professeur est d’une grande patience. Est-ce que ça sera assez ? Je l’espère. Normalement, un élève du DEP en boulangerie doit compléter ses études en un an, alors qu’en Europe, on forme un boulanger en trois ans. Également, la note de passage dans les examens est de… 80%.
En Europe, c’est trois ans. Je veux bien croire que le Québec est en manque de main-d’oeuvre, il ne faut tout de même pas mettre autant de pression sur les épaules de tous et toutes !
Pour Laurent, on lui accorderait qu’il complète son DEP en deux ans. Mais il trime deux fois plus fort.
Il trime toujours deux fois plus fort. Ça n’arrête pas… Ça n’arrête jamais, en fait. J’aurais d’ailleurs aimé un répit là-dessus ! Qu’on nous permette de souffler en tant que parents, en tant que couple.
J’aurais aimé que Laurent l’aie un peu plus facile. Pour l’instant, il file le parfait bonheur dans la farine et la levure. Il apprend un métier noble et à la boutique de l’école, il achète son pain, le fruit de son travail.
Laurent veut faire du pain. Souhaitons que le système le lui permette!
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