J’écoutais Ugo Cavenaghi, directeur général du Collège Sainte-Anne au micro d’Isabelle Maréchal, au 98.5 et il ne m’a pas impressionné du tout.
« Il faut réinventer l’école! » Oui, bien sûr. Mais on le fait sans penser aux ÉHDAA. Pas une fois dans son essai intitulé « Osons l’école« , il ose se pencher sur les réalités des ÉHDAA. Est-ce parce qu’il est directeur d’une école privée ? Il ignore ce qui se passe dans « le public avec programme » et franchement, il ne compte pas le savoir.
À l’entendre, on dirait que la persévérance n’est qu’une affaire de neurotypiques. C’est dommage. On est en pleine Journées de la persévérance scolaire et les ÉHDAA cherchent encore à être invité.es à danser.
Justement, le désir d’apprendre et de découvrir, c’est aussi leur chanson qui joue actuellement… À quand une vraie main tendue ?
A-t-on peur de valoriser l’école aux yeux de cette clientèle ?
Il faudrait un geste fort. Déjà que mon fils idolâtre Laurent Duvernay-Tardif ! Il a lu sa biographie dans la collection Raconte-moi (Édition Petit Homme), ainsi que celle de Pierre Cayouette aux éditions Flammarion. Il a même vu son joueur ne pas lancer la serviette alors que les Chiefs tiraient de l’arrière contre les 49ers au Super Bowl. Les Chiefs l’ont finalement emporté et l’image de ce triomphe est demeurée dans la tête de Laurent.
Il applique cet exemple dans ses études. Intégré en Univers social (Histoire / Géo) et en français, son parcours n’est tout de même pas facile. Un parcours atypique ne sera jamais totalement tranquille. Derrière chaque succès se cache parfois une pelure de banane que le système aime tant laisser…
Il n’est pas le seul à foncer « face au vent mauvais » comme dirait le chanteur Daniel Boucher. Ils sont plusieurs jeunes qui, comme lui, ont l’école à coeur. Qu’on ne l’oublie pas. Surtout le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge.
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