Du rififi au Tim Hortons

Note à tous les Tim Hortons du Québec, plus particulièrement à la succursale du 9464 boulevard Lacordaire : lorsque mon fils demande un sandwich au poulet croustillant sans garniture, ça veut dire sans tomates, laitue et fromage. Arrêtez de paniquer à l’idée de le lui préparer comme il le souhaite.

Les garnitures ne sont pas agrafées au pain, que diable ! Ce ne sont que des affaires qu’on ajoute au sandwich. Lui, il n’en veut pas.

C’est simple, non ?

Apparement, non !

Ce n’est pas que Laurent s’exprime mal au caissier. Sa commande est tellement détaillée qu’elle lui prend un temps fou à dire !

« Bonjour monsieur. Je vais prendre un sandwich au poulet croustillant sans tomates, sans laitue, sans oignon »

Il énumère UNE À UNE les garnitures apparaissant sur la photo du sandwich au poulet croustillant sur le tableau-afficheur tout en haut du caissier.

-Tu ne veux pas de garnitures ? Demande le caissier

-Non pas de garniture, répond Laurent

-Tu veux juste le poulet ?

-Juste le poulet

Il me semble que c’est clair, non ?

Hélas, non. Presque tout le temps, le sandwich lui arrive avec… de la garniture ! Bien entendu, cela frustre Laurent et puisqu’il n’a pas de filtre, il le dit haut et fort en plein restaurant : « AH NON ! J’AVAIS DIT PAS DE LÉGUMES ! » Et le voilà qui retourne vers la caisse. « Excusez-moi! Excusez-moi! » Son grand-père l’intime de revenir. Ce n’est pas grave. On va les enlever, les légumes. Sauf que les caissiers ne font aucun effort. Et Laurent se sent blessé, s’accuse d’avoir parlé trop vite.

Non, Laurent, ce n’est pas ça, c’est l’autre qui s’en fout. C’est l’autre à sa caisse qui ne veut pas collaborer. C’est comme au McDo une fois où la caissière, visiblement impatiente et dérangée par le débit de Laurent, tentait de terminer sa transaction le plus rapidement possible. Laurent le perçoit et cela le désorganise.

Et je suis sûr qu’il n’est pas le seul. Soyons patients avec nos autistes.