J’avais écrit une longue tirade sur cette histoire scandaleuse survenue à l’école de l’Étincelle. J’avais imaginé une infinie partie de ballon entre la CSDM et sa présidente, madame Catherine Harel Bourdon et le ministre de l’Éducation Jean-Louis Roberge.
Finalement, la partie s’est abruptement terminée lorsque la CSDM a accepté de procéder à des travaux d’urgence pour que des autistes en crise n’aillent plus se calmer dans des placards…. Ça se passe au Québec, pas dans la Roumanie de Ceaucescu où des autistes se trouvaient enchaînés à des radiateurs.
J’ai tout éffacé pour ensuite recommencer autre chose. J’ai été journaliste (je le suis toujours, mais à 48 ans, on ne m’offre pas beaucoup de mandats… l’âge, probablement) pendant assez longtemps pour être habitué de reprendre des textes parce que l’information change constamment.
Voici donc cet « autre chose »… C’est simple, direct et évident !
Les agissements de part et d’autre dans le dossier de l’école de L’Étincelle sont inacceptables. Les enseignant.es ont eu raison de se plaindre : on n’enferme pas des autistes en crise dans des placards où se trouvent des boîtes électriques (????) et autres trucs dangereux. C’est inacceptable que cette histoire sorte maintenant, inacceptable que la CSDM, certainement bien au fait de ces problèmes, n’ait rien foutu, en attendant qu’un ministre se « réveille » ou décide d’agir. Inacceptable que le ministre Roberge se lance dans des boutades pour faire valoir son point de vue. Inacceptable que le Parti libéral du Québec demande tout à coup des comptes. Jusqu’à maintenant, ce parti a toujours ignoré les problèmes des autistes. Heureusement que la députée de Westmount Saint-Louis, Jennifer Marconne, a sonné le réveil des troupes qui ont trop longtemps cherché des votes là où c’était le plus payant… Inacceptable que le Parti québécois dorme toujours au gaz sur cette question. Pascal Bérubé, son chef interimaire, trouve plus amusant de tweeter sur les Blues de Saint-Louis que sur le sort des autistes. C’est son droit. Il faut dire que ce cas ne se déroule pas dans sa circonscription, alors raison de plus de s’en foutre. Il doit une fière chandelle à Véronique Hivon qui nous apprend que la CAQ était au courant depuis deux mois de cette histoire. Incappetable surtout que le personnel enseignant se sentent abandonnés par le système et doivent se tourner vers les médias pour se faire entendre.
Je ne suis pas fier de « l’après-mois de sensibilisation à l’autisme ». Après l’histoire du petit Thomas, après le sacrifice du centre Galileo pour faire plus de place aux élèves de la Comission scolaire de la Pointe-de l’île, voilà qu’on apprend cette histoire d’autistes dans des placards… Ça va prendre quoi pour vraiment sensibiliser politiciens et commissaires ? Si j’étais du Lab-École, je me mettrais à la tâche pour créer des milieux scolaires humainement adaptés aux besoins des enfants, des adolescents et des jeunes adultes autistes.
Je ne sais plus qui sont nos allié.es… Le ministère de l’Éducation ? Le MEMO ? Les autres commissaires ? C’est toujours beau de s’indigner dans un point de presse. Ce n’est malheureusement que du théâtre. Après six personnages en quête d’auteur, voilà que nous avons des personnages en quête d’une cause.
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