Salut Thomas
J’espère que tu vas bien. En fait, j’espère que tu vas mieux après la nuit mouvementée que tu as passée à l’Hôpital Sainte-Justine. Voir des ambulanciers et des policiers « s’occuper de toi » pour que passe ta crise, je n’ose pas imaginer ton traumatisme. Ça me rend triste que l’on t’ait fait souffrir de la sorte. Triste qu’une directrice d’école soit aussi inhumaine, aussi insensible avec toi et tes parents. Mais comment est-ce possible de t’obliger de quitter ton école de Rosemont pour te rendre CE mardi dans un autre établissement situé dans le Centre-Sud ?
La Commission scolaire de Montréal aurait un autre plan à te proposer à toi et tes parents. J’en suis heureux. Mais je ne décolère pas, Thomas. Tu sais pourquoi ? Parce qu’on a été cruel avec toi. Tu as eu une crise autistique pour rien à cause d’une conne qui a un tas de merde à la place du coeur. On aurait pu éviter tout ça si cette directrice n’avait pas été menaçante avec tes parents. Mais qu’est-ce que c’est que ces menaces ? Ces « je vais appeler la police si vous vous présentez mardi à l’école » ?
Je te souhaite le meilleur pour toi dans les années à venir. Je te souhaite un milieu sain et humain où tu pourras apprendre à ton rythme, t’épanouir, être respecté dans ta différence. Quant à cette directrice, je souhaite qu’un jour elle croise ton chemin, comme dans la fable du Lion devenu vieux. Et ce que tu seras devenu, je souhaite de tout coeur que cela la blesse, que ça lui fasse une fissure dans la conscience. Mais avant, il faut que cette directrice soit convoquée par la Commission scolaire de Montréal et qu’elle perde son travail. Parce qu’après toi, il y en aura d’autres. Il y aura d’autres autistes et d’autres parents d’autistes qui se feront menacer par cette vile personne, cette pédagoque qui n’en est pas une.
Je te laisse là-dessus, mon cher Thomas. Bonne chance pour la suite. Je te connais pas, mais je t’apprécie déjà. Et salue tes parents pour moi. Je te connais ta mère, tu as de la chance de l’avoir parce qu’elle ne s’en laisse jamais imposer. Je suis que ton père est comme elle.
À bientôt
Patrice
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