Et voilà, Laurent est un joueur de soccer en règle du Anjou FC United. Grâce au programme adapté du Anjou FC United qui s’est associé avec Soccer4All de Pointe-Claire, mon fils peut enfin permettre au Beckham et au Rossi en lui de s’exprimer ! D’ailleurs, voici sa « photo officielle » prise à la hâte par un papa bien content :
On est tous pareil, les papas. Toujours en train de prendre la progéniture en photo. Sauf qu’ici, ce n’est pas pareil… Qui aurait cru que ce grand bout d’homme réussirait à s’intéresser à ce point à un sport d’équipe, au point (jeu de mots) de s’en donner à coeur joie et d’exceller dans le contrôle du ballon ? Il y a quelques années, je le vois encore « planté » en défense parce que ses camarades de l’école Michelet le trouve pas assez bon pour jouer avec eux… Je connais, c’est sans doute pour cette raison que j’ai été défenseur durant toute ma « carrière » de footballeur amateur, de novice à midget ! On lui disait « assure-toi de bloquer l’adversaire ». Pour lui, l’adversaire c’était tout le monde. Qui plus est, il voulait qu’on lui fasse la passe, pas empêcher un joueur de compter ! Alors, ses camarades de Michelet ne s’occupait plus de lui. J’ignorais alors que Laurent voulait persévérer. Et le voilà donc fier joueur du Anjou FC United. En plus, il porte un uniforme ! Pour lui, c’est comme si la Juventus le signait. La fierté, vous dîtes ? C’est plus que ça. C’est l’opportunité d’avoir pleinement confiance en ses moyens. Et Soccer4All le lui donne.
Soccer4All est une initiative de Martin et Barbara Cheetam. J’y vois quelques similitudes avec ce que Autism Wessex propose en la matière. D’abord Martin Cheetam est un authentique anglais d’Angleterre. Ensuite, à l’image du programme Football is for all piloté par Harry Redknapp, un ancien joueur de West Ham United et Bournemouth AFC, Soccer4All prône l’inclusion à travers la pratique du soccer.
Dimanche dernier, le coup d’envoi était donné pour une autre saison endiablée au parc Roger-Rousseau d’Anjou. Les jeunes, en majorité des filles, comment par s’échauffer. Autistes, trisomiques, handicapé.es intellectuel.les, handicapé.es physiques. Le droit de jouer leur appartient.
Ensuite on passe aux exercices, plus précisément à l’apprentissage des techniques de base du soccer, le tout dans un cadre où l’enfant n’est nullement stressé par un souci de performance. D’aileurs, les entraîneurs sont très patients et n’ont qu’une chose en tête, que le jeune s’amuse en apprenant. C’était magnifique de voir mon fils prendre son temps (ENFIN!!!!) à accomplir une tâche. Il contrôlait le ballon comme un Maradona en contournant les cônes
Après les exercices, place au match ! Sur le terrain, les jeunes s’encouragent mutuellement, peu importe l’équipe ! L’imporant, c’est un esprit sain dans un corps sain, goûter aux bienfaits de l’activité physique, la pratique d’un sport formidable (un peu après le rugby, bien entendu!), d’être dehors et d’avoir du plaisir !
Le match se termine toujours par un « shootout » ou tirs de pénalité. Chaque joueur a trois chances de marquer. Trève de bavardage, cela aurait certainement servi à Beckham et Trezeguet à des moments cruciaux de leur carrière !
On se revoit dimanche prochain ? C’est sûr et certain !
Papautisme - Les écrits d'un père sur l'autisme 
Merci Papa Autisme nous avons le plaisir de donner à Laurent et aux joueurs l’opportunité de se concentrer sur le développement de leurs compétences. Nous partageons votre fierté, c’est absolument le meilleur sentiment. Merci Laurent. L’équipe Anjou FC United vous souhaite la bienvenue.
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