J’ai regardé Sébastien Proulx et Philippe Couillard aux nouvelles. Avec les trois ténors de l’éducation, soit le Pavarotti de la bouffe, le Carreras de l’architecture et le Domingo de l’activité physique, j’ai constaté que les deux politiciens faisaient le plein de joie et de capital politique, ce qui m’a mis en colère.
Pourquoi ? Pourtant, je devrais plutôt me réjouir puisque mon fils passe finalement en secondaire II et que son plan d’intervention est beaucoup mieux pourvu.
Pourquoi étais-je en colère ? Parce que messieurs Proulx et Couillard en ont profité pour renconter les jeunes, leur serrer la main, leur parler et ce, dans un tumulte de flashs de caméra.
Ah! Les beaux clips politiques que tout cela fait! Les belles images qui démontrent CLAIREMENT que le PLQ a à coeur l’avenir des jeunes et gna gna. Ah! La belle récupération politique! La belle pub gratuite! Et ce, avec des enfants « normaux ». Avec des enfants que l’on veut justement voir dans la propagande politique.
En avril, les jeunes autistes, ça ne les intéressait pas. Rien de plus normal puisque ce n’est pas assez vendeur, politiquement parlant. À quoi bon parler à ce « monde » là, hein ? À quoi bon se faire prendre en photo avec eux, hein ?
Pendant ce temps, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse s’inquiète de l’organisation des services aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA). Il y a aussi la Commission scolaire de Laval qui coupe 22 classes spécialisées pour ne pas stationner d’autres élèves dans des roulottes…
Mais ce genre de clientèle ne fait pas de beaux clips pour les nouvelles à la télé. Politiquement, ça ne rapporte rien. Alors on se contente de hausser les épaules et de détourner l’attention vers l’effet wow du Lab-école. C’est dommage. À leur défense, nos politiciens au pouvoir vont dire qu’ils ont souligné le mois de l’Autisme avec un communiqué de presse.
Oui oui, on le sait, un communiqué de presse. L’outil parfait pour faire croire que l’on pense à tout le monde et que l’on a ses problèmes à coeur.
Entre-temps, j’espère que les trois ténors Larrivé, Lavoie et Thibault pensent aux enfants HDAA dans la conception de leur Lab-École. Eux aussi ont droit à un environnement scolaire vivant et stimulant.
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