Ce texte était dans mes brouillons depuis trop longtemps. Je l’avais commencé lorsque Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation du Québec, avait claironné que les parents participent pas assez dans le parcours scolaire de leur parent. Vous souvenez-vous ? C’était lorsque l’on a appris que le Québec faisait piètre figure en matière de diplomation. M.Proulx avait blâmé le « décrochage parental »… Cela m’avait fait ch… puis j’étais passé à autre chose. Aujourd’hui, va savoir pourquoi, j’ai ressorti ce texte de la section « brouillon » et décidé de le terminer. Une manière comme une autre de rappeler au ministre Proulx notre chemin pour assurer à notre fils une bonne éducation qui lui sera utile dans la vie professionnelle qu’il aura choisi.
Il y a des jours où je me demande si tout ce que nous faisons vaut la peine.
Lorsqu’il est plus lent à faire ses devoirs, qu’il aurait plus de facilité à les compléter si, justement, il était plus attentif en classe et remplissait des cahiers qui, regarde-donc ça, l’aideraient grandement à faire ses devoirs !
Lorsque les spécialistes nous disent de ne pas lâcher, que Laurent fait des progrès, que ça regarde bien, sauf qu’il s’avère toujours meilleur lorsqu’il est seul avec un professeur qu’avec tout le reste de la classe.
Lorsqu’on s’acharne sur une seule manière de scolariser un enfant autiste comme Laurent (c’est le Ministère qui décide pis quand le Ministère décide ben…) et que si on déroge d’une virgule de ce plan et bien hop ! C’est FTP à tous les coups.
Il y a des jours où je me demande si tout ce que nous faisons vaut la peine.
Puis j’imagine le ministre de l’Éducation m’appeler pour me dire qu’en tant que parent, je ne m’implique pas assez dans l’éducation de mon fils.
-Votre femme est là ? J’aimerais lui dire la même chose.
Il faut faire attention avec les mots, monsieur le ministre !
On se bat, on s’implique à fond, on l’encourage, on ne met pas de pression -du moins pas trop- pour éviter qu’il se décourage, on s’intéresse à son parcours scolaire, on croit en lui.
Avec Laurent, on persévère.
J’aurais sans doute aimé un peu plus de compassion de la part de notre ministre, de ce cher Sébastien Proulx. J’aurais aimé qu’ils disent « des parents ne s’impliquent sans doute pas assez », qu’il évite des généralités grottesques de la part d’un « haut-gradé » de l’État.
Malheureusement, ce n’est pas ce qui s’est passé. Aux yeux de M. Proulx, tous les parents sont responsables. Du moins, c’est la perception que j’en ai. Dites-moi que j’ai tort, monsieur le ministre. Dites-moi que j’ai tort, madame Carole Poirier, critique de l’opposition officielle (PQ) en matière d’éductation primaire et secondaire. Dites-moi que j’ai tort, monsieur Dave Turcotte, porte-parole en matière de service sociaux et protection de la jeunesse. Dites-moi que j’ai tort, monsieur Sébastien Schneeberger, porte-parole de la CAQ en matière de protection de la jeunesse. Dites-moi que j’ai tort, monsieur Jean-François Roberge, porte-parole de la CAQ en matière d’éducation. D’ailleurs, on n’a jamais entendu la CAQ parler d’autisme…
Élections
Nous allons bientôt être des poissons d’élections. Ce n’était pas vraiment le cas en avril alors que le mois de l’autisme battait son plein. Fraîchement élue, la mairesse Valérie Plante avait « oublié » d’illuminer l’hôtel de ville de Montréal en bleu le 2 avril. Les autres partis ont uniquement procédé au lancement du communiqué de presse, même QS… Ce n’était pas nécessaire d’aller à la rencontre des autistes, ni de leurs parents. Mais les élections arrivent ! Il faudrait peut-être que j’aille me raser au cas où l’on viendrait de faire une petite visite !
Laisser un commentaire