Quelle belle soirée nous avons passé en compagnie de Massimo Ranieri à la Place Bell ! Rien de tel que ce grand artiste italien pour faire vibrer la « corde sensible italienne » de Laurent et la mienne, par sucroît. Et celle de Sophie puisque depuis quelques mois, elle s’y met dans l’apprentissage de la langue de Dante, de Boccacio, de Petrarca, de Manzoni, « ecc » !
Mais qui est Massimo Ranieri ? Cela peut sembler drôle de dire « le Adamo de l’Italie », sauf qu’Adamo (ou Salvatore Adamo) est un Italien né en Sicile et parti vivre en Belgique avec sa famille à l’âge de quatre ans. Ranieri, lui, Giovanni Calone de son vrai nom, est natif de Napoli et… n’est jamais sorti de la botte ! Néanmoins, les deux se ressemblent beaucoup au chapitre artistique.
Mais cessons tout de suite les comparaisons et parlons du spectacle. Il était comme le carrelage de Feudartifis : magnifique ! Laurent se retrouvait alors dans son élément, en plein coeur de son intérêt très spécifique pour la chanson italienne. Bien assis, la jambe croisée, il buvait les paroles de Ranieri. La preuve : pas une fois il a regardé sa montre !
Il nous a bien sûr fait un petit vidéo, mais seulement parce que je l’avais permis… et parce que c’était l’une des chansons préférées de Laurent du répertoire « ranierien » : Se brusciasse la città.
Ce soir-là, Laurent n’avait pas ses coquilles. L’action se situe à un seul endroit, c’est-là-dire la scène. Toute la concentration de Laurent se fixe sur ce point. Massimo Ranieri qui enchaîne les tubes, qui parle entre deux chansons, se raconte, raconte la vie des autres, etc. Là, tout va bien. Pas nécessaire d’atténuer le bruit ambiant !
Mais ces protège-oreilles ou même un Chewy Tube, j’aurais peut-être dû les apporter avec moi parce que j’avais oublié la foule… Plus particulièrement celle qui sort et qui se ru vers les escaliers pour accéder au stationnement souterrain !
Dans une foule, j’ai compris pourquoi Laurent presse le pas et se faufile rapidement entre les gens. Puisque la cohue le perturbe, un instinct de survie s’enclenche. Il faut sortir de là le plus vite possible. À ce moment-là, Laurent est dur à suivre.
-Laurent, aspetta !
Attends ! Attends-moi ! C’est dur, d’autant plus qu’il ne tolère pas que je pose une main sur son épaule pour mieux le guider. Hypersensibilité et « je suis capable, j’ai 14 ans » entrent en ligne de compte !
La prochaine fois, je saurai.
La prochaine fois, je saurai aussi me guider plus convenablement dans un stationnement intérieur. Je ne connaissais l’étage et le numéro de la section où nous avions stationné la voiture. Mais au retour, la signalisation n’était pas simple à suivre dans la Place Bell.
-Où est la voiture, papa ?
Où est le havre où je pourrai me calmer de toute cette cohue ? Improviser pour retrouver son chemin, Laurent en est incapable. Il faut un plan et on ne peut déroger de celui-ci !
Finalement, tout est rapidement entré dans l’ordre. Laurent a bouclé sa ceinture et écouté sa musique.
Note pour la prochaine fois : toujours avoir le « kit autiste » pas loin !
Laisser un commentaire