Besoin du Nord : une histoire de « safe space »

Le Nord. Pour certains, c’est Alert en Arctique. Pour d’autres, c’est le petit village gaulois tant recherché par Numerobis dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Pour nous, le Nord, c’est Sainte-Adèle, dans un chalet qui constitue une « autism friendly zone » idéale dans laquelle Laurent et nous pouvons prendre congé de la société et être nous-mêmes.

Nous sommes à une heure de Montréal et pourtant, nous avons l’impression de nous retrouver en zone vierge si ce n’était pas des poteaux d’électricité !

En ce lieu, Laurent retrouve des tonnes de repères qui lui permettent de décompresser, d’être ce qu’il est. L’hiver, il lui arrive de se promener le soir dans la neige, un fanal dans la main. L’été, il saute ou fait un peu la sieste sur son trampoline, passe beaucoup de temps au lac, fait un peu de trottinette dans l’entrée de garage et remanie nombre d’histoires de Star Wars qui se terminent bras-dessus bras-dessous au restaurant.

On a même laissé le sapin de Noël à l’année dans sa chambre ! Cela lui sert de veilleuse et la présence de l’objet le sécurise.

Oui, c’est une sorte de « safe space ». Je l’affirme sans gêne.

Après les spécialistes, l’école, les bonnes et les mauvaises nouvelles et la société qui, parfois, fronce les sourcils à la vue de ce garçon qui marche avec un Chewy Tube dans la bouche et qui fait parfois aller ses bras dans les airs, qui communique en empruntant le langage du capitaine Haddock parce que ça le fait rire, nous aimons recharger nos batteries au milieu de notre forêt et au bord de notre lac.

Ce répit est capital. Autrement, on serait toujours dans l’autisme. En fait, non, je me reprends. Autrement, on nous ferait toujours sentir dans l’autisme. Parce que l’appel d’Hogwarts (lire l’autisme), ça va, on le sait, on baigne dedans. Or, il peut nous arriver que l’on veuille être seul avec cela, être dans un monde où personne ne pourrait juger ou conseiller maladroitement.

Tant qu’à ça, l’église où Fils a passé ses cours de catéchisme a été un genre de « safe space » puisque les paroissiens nous acceptaient tels que nous étions.

Le dimanche, lorsque vient le temps de retourner à la maison, nous sommes prêts pour une autre semaine  dans le monde des « Moldus » !

Ces derniers temps, avec les spécialistes de fin de semaine, il nous est plus difficile de nous retrouver dans le Nord. Néanmoins, nous réussissions à nous organiser quelques escapades et ce, pour le bien de notre santé mentale.

C’est un peu à cela que ça sert, un « safe space », non ?

Nos amis agissent aussi comme un « safe space », de même que la famille. Tout cela demeure très positif, autant pour Fils que pour nous.

Et vous, avez-vous un « safe space » ? Si oui, où ? Et comment vous y sentez-vous ?

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