Samedi dernier, Laurent a assisté à un spectacle caritatif qui a duré près de quatre heures. Normalement, après 60 minutes, on entre dans une zone critique, soit la zone du « ça se termine quand est-ce qu’on s’en va bientôt ». Or cette fois-ci, pas une réaction négative.
Les musiciens ont même eu droit à des félicitations sincères de la part de Laurent après le concert !
Ça augure bien pour son premier concert à l’OSM… prévu en mai 2018 ! Le training est bon. Si tout se passe bien, il va vraiment adorer sa 5e de Beethoven, « tu sais papa, celle qui commence par ta ta ta taaaaaaaaaaammmmmm ».
Musica Musica
La musique fait partie prenante de notre univers autistico-neurotypico-parental. Très tôt, nous avons réalisé que la musique calmait notre fils Laurent. Mieux encore, ça le fascinait.
Il pouvait être pris d’un relent d’excitation, être sur le point de nous faire un « meltdown » devant public lorsque soudain, à la vue d’un musicien, d’un orchestre, d’une chanteuse, peu importe, il s’arrêtait net et observait.
Hypnotisé par un archet, la coulisse d’un trombone, le jeu d’un guitariste ou d’un pianiste.
Hypnotisé, c’est le mot.
Quand la musique s’arrêtait, l’accalmie durait quelques minutes… jusqu’à ce qu’il réclamait d’autre musique !
Un musicien ne peut parler entre ses chansons. Un musicien doit faire de la musique, point !
Et souvent, mon fils chante. Une autre façon pour lui de se calmer, de relaxer. De communiquer aussi. À travers ses cours de chant, il se transforme littéralement. Droit comme un clou devant le micro, concentré comme un soldat, il livre sa chanson, mais avec toute l’émotion que le texte demande.
La musique a un effet bénéfique sur tout son être. Un peu comme moi finalement. Au concert, je dois observer les musiciens, voir de quelle manière ils jouent de leur instrument, comment le chef d’orchestre bat la mesure. J’observe, j’écoute. Me demander de me lever pour danser ou chanter le refrain, dans le cadre d’un exercice inutile de « participation du public », très peu pour moi. Quand j’étais petit, je revenais des spectacles et je dessinais tout de suite ce que j’avais vu. Je pouvais dessiner des scènes et des spectacles pendant des semaines !
Depuis peu, Laurent fait comme papa, c’est-à-dire qu’il s’adonne au « air chef d’orchestre ». Vais-je l’en empêcher au concert de l’OSM ? Bien sûr que non !
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